(N.B. Prendre un ris consiste à diminuer la surface
de la GV (Grand Voile) quand le vent monte. Cela diminue l'effort sur
la barre en rendant le bateau moins gitard et de ce fait maintient ses
performances. Des oeillets sont prévus dans la GV, un bout
(une bosse de ris) y passe et selon un circuit assez compliqué,
permet de réduire la GV)
Merci de noter l'addendum en bas de page
Il y a 3 bandes de ris sur la GV du Biloup89.
Comme sur la plupart des voiliers de cette taille, la prise de ris se
fait au pied de mât. Rien de dramatique quand on connait la stabilité
du Biloup (l'avantage d'un déplacement relativement lourd).
montage d'origine, avec bosse de ris passant par la bôme (en
rouge)
- et nouveau système (en tireté) -
Mais que ce soit en solitaire ou en famille, on hésite à
faire le "guignol". De plus, imaginer un système simple
mais efficace qui sans être coûteux permet de prendre et de
relâcher les ris sans hésiter me plaisait bien...
Initialement, je voulais changer l'embout de bôme. En effet pour
un retour vers le cockpit, il faut que la bosse de ris en sortant au début
de la bôme "remonte vers l'oeillet pour ensuite redescendre.
D'origine, elle descend directement...
Wrighton m'avait expliqué que cela était inutile, il suffisait
de percer deux trous (!?)...
J'ai donc différé mon achat et l'hiver dernier, j'ai démonté
la bôme pour la ramener chez moi pour effectuer ces fameux trous...
Et là, surprise, les trous sont déjà faits !
Il m'a donc suffit (hum, hum) de passer un messager et de coudre les nouvelles
bosse de ris aux anciennes en boucle pour les passer dans la bôme,
les repêcher (re-humm, humm) avec un fil de fer pour les faire sortir
par le haut.
image agrandissable, si, si ...
Une remarque, en passant, n'hésitez pas
surestimer généreusement l'approximation de la longueur
de votre bosse.
En calculant très large, j'ai malgré tout été
chocolat de moins d'un mètre pour la 2° bosse !
Et cela fait ainsi une dépense supplémentaire et surtout,
tout recommencer.... messager, bosses cousues,.... directement à
bord, bôme installée !
J'ai donc consiencieusement passé mes bosses de ris
dans les oeillets. Rien qu'au port, à l'installation, cela était
difficile à étarquer. Alors en mer, par vent fort,... Il
fallait améliorer mon système...
Les prises de ris "automatiques" prévoient
une poulie cousue à la GV, au niveau de l'oeillet de la bordure
(le 1er). Mais pour cela, il est nécessaire de passer par un maître-voilier,
donc c'est coûteux...
J'ai donc imaginé un système avec ces quelques
éléments...
Une petite poulie articulée et un anneau en inox de diamètre
supérieur à celui de l'oeillet de GV.
Un mousqueton fait la jonction, car étant donnée
l'épaisseur de l'oeillet, la poulie ne "tombe"
pas très bien.
Les deux premières bandes de ris ont ainsi été
équipées, pas la troisième (pour éviter
les nouilles). Normalement, nous ne sortons pas par gros temps
(et si nécessaire, la 3° bande de ris se prend comme
auparavant)
Et voilà le système installé sur les deux
oeillets de chaque bande de ris (avant et arrière)
pour encore mieux améliorer le glissement.
La photo ci-contre montre le montage sur la chute arrière.
Selon certains témoignages, il y a risque de déchirure
de l'oeillet par l'anneau en cas de grand vent... Tant pis, je
tente... (si un jour j'ai un problème, je l'indiquerai...)
Il ne me reste plus qu'à tester le système...
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Poulies sur la chute
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Sur cette photo, prise à l'occasion d'une sortie où
l'on a croisé un superbe galion, on aperçoit la poulie
du premier ris.
La photo est agrandissable, on peut voir le circuit de la
bosse de ris et on constate qu'il n'y a pas de "choucroute",
les retours sont propres et sans trop d'angles.
A noter quand même : quand on hisse la GV, il faut veiller
à la soulager un peu en tirant sur les ris à la sortie
de bôme à l'arrière. Relativement facile, puisque
l'on peut hisser sans problème la GV du cockpit ; donc, on
s'arrête entre deux pour donner du mou aux ris et hop !, on
hisse..... mais cela doit être le cas sur toutes les GV équipées
de prises de ris auto;, je suppose.....
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Addendum
(ou mes conclusions, après une saison...)
Pour l'hivernage 2002/2003, j'ai décidé -
un peu tard, en janvier - de retirer les poulies et oeillets de la GV.
Mais ouf, aucune trace de rouille ou de quoique ce soit.
Cependant je m'interroge sur l'intérêt de remonter
ce système.
En effet, lorsqu'il y a un vent à décorner les boeufs, je
ne sors pas... Quand je sors en famille par petit temps, tout ce système
qui brinqueballe est quand même un peu génant lorsque l'on
hisse la GV et je crains surtout que cela risque à terme de l'abimer
par le ragage.
De plus, si l'on sort et qu'il faut réduire car le vent se lève,
il est malgré tout aisé d'aller au pied du mât ; ce
qui est pénible, c'est de souquer au pied de ce mât pour
bien border la GV. Par mer formée, c'est de rester et de travailler
au pied du mât qui est pénible, pas l'aller-retour....
Je vais donc modifier (à nouveau) le circuit des
bosses dans la bôme, mais je les laisserais revenir au cockpit.
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