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Revue Bateaux n°532

 

 

 


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 Bateaux n°532 septembre 2002  

 
Sun Odyssey 35

Un nouvel architecte
En confiant à marc lombard le soin d’imaginer ce 35 pieds disponible en version quillard ou dériveur lesté, le chantier Jeanneau apporte innovation et astuces
 
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En navigation,
Une bonne raideur à la toile
 
> L'architecte Marc Lombard a le vent en poupe ces dernières années: après les grands monocoques de croisière et les 60 pieds open Sill-Plein-Fruittt Whirlpool, les trimarans de 60 pieds Banque-Popu­laire et Sopra-Group, ainsi que les cata­marans de croisière Privilège et, cette sai­son, le nouveau monotype en solitaire pour le Figaro présenté à la fin août, il signe avec le Sun Odyssey 35 son premier voilier de grande série pour le chantier Jeanneau. De cette polyvalence et de cet­te diversité, le cabinet rochelais tire profit pour concevoir un croiseur certes plutôt classique dans son organisation générale, mais dotée de quelques trouvailles ingé­nieuses, notamment le carré modulable.

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Testé aux Sables-d'Olonne avec une bonne houle et 15 à 18 nœuds de vent, ce 35 pieds en version grand tirant d'eau (1,85 m) s'est montré plutôt raide à la toile: grand-voile haute et génois entièrement déroulé, il conservait une gîte modérée. Le passage dans la mer s'est avéré très bon, sans jamais taper dans la vague et avec un tangage réduit, même si notre modèle d'essai était équi­pé du minimum requis, en particulier avec le réservoir d'eau, sous la couchet­te avant, vide. Au près, ce croiseur re­monte bien au vent, avec une bonne ca­pacité à piper dans les risées, sans que la barre ne devienne dure. La transmission n'est pas très directe et les deux paliers auto-alignants, ce qui rend la
barre bien équilibrée et très douce.
Au spi sous spinnaker, le Sun Odyssey 35 est en revanche moins facile à contrôler à cause de cette transmission, et il faut donner beaucoup de mouve­ments de barre pour suivre les vagues. En outre, il ne faut pas trop charger de toile ni attaquer car la barre est rapide­ment « dans le coin » et le départ au lof inexorable. Il faut dire que le spi est de belle dimension et que la grand-voile se-mi full-batten est puissante. Une fois alerté, il faudra juste éviter de trop serrer le vent par plus de force 4. Au vent ar­rière, la stabilité de route reste bonne et la carène glisse bien sur les vagues.

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> Les hiloires de cockpit sont agréa­bles à l'assise grâce à leurs formes aplaties et l'accastillage Harken de bel­le facture. La barre d'écoute est ren­voyée devant le panneau de descente pour libérer le cockpit et te haie-bas suffisamment puissant pour bien tenir la chute de la grand-voile. En re­vanche, la console de barre est très vo­lumineuse, ce qui gêne les déplace­ments vers la jupe et rend surtout l'accès à la commande moteur peu pratique pour les manœuvres de port.
Si le barreur profite d'une bonne visi­bilité sur l'avant, assis sur le siège des­cendu, la position debout n'est pas toujours évidente à la gîte car, du fait de l'arrondi du cockpit, il n'y a pas vraiment de calage possible: mieux vaut s'asseoir confortablement au vent sur t'hiloire, en faisant attention de ne pas se cogner la tête contre la patte d'oie du pataras.

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> Le pont est plutôt dégagé avec une bonne circulation par les passavants, des mains courantes sur le rouf et un bas étai qui contribue à la tenue du mât et permet de s'accrocher sur l'avant du rouf. Seul bémol : le risquede se prendre les pieds dans le bout de l'enrouleur de génois qui passe par le rouf.
La baille à mouillage est étonnamment vaste avec un guindeau à axe vertical et un davier à bascule très pratique. 

Astucieux et modulable
Deux idées intéressantes viennent agrémenter l'intérieur. D'abord la table à cartes qui coulisse sur une glissière. Ain­si, au port, on optera pour une position plaquée contre la cloison afin de disposer d'une place assise supplémentaire autour de la table du carré. En mer, elle glisse vers l'avant et permet au navigateur de travailler dans le sens de la marche. En­suite, la table du carré qui offre trois po­sitions: en dînette pour quatre per­sonnes assises sur la banquette en U ; en grande table grâce à une rallonge inté­rieure pour trois autres équipiers sur la banquette bâbord ; en position basse, enfin, faisant alors office de couchette double dans le volumineux carré.

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> Dans la version trois cabines que nous avons essayée, les emménage­ments du Sun Odyssey 35 sont un peu étriqués: l'accès à la cabine arrière bâ­bord est étroit et la lumière venant de la descente passe mal à cause du cabinet de toilette nettement plus réduit que sur la version deux cabines. Sur cette dernière, beaucoup plus conviviale,la circulation est plus aisée, elle comporte une penderie supplémentaire et un cabinet de toilette nettement plus spacieux. Par ailleurs, le coffre de cockpit est alors suffisamment grand pour ranger l'annexe, les voiles..., sans compter la très grande cabine arrière, avec un lit permettant de dormir latéralement et une penderie supplémentaire.
 
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> Le coin cuisine en L est bien équipé et réellement pratique au port. Il com­porte un réfrigérateur de 140 litres et un accès au groupe froid sous le bac du four. Le petit panneau ouvrant assure une bonne aération pour les vapeurs de cuisine. On notera à ce propos que le Sun Odyssey 35 est dans l'ensemble plu­tôt riche en ventilation. En lumière aussi, grâce aux grands hublots latéraux, complétés par un petit hublot dans le bordé au niveau du carré. 

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> Le cockpit est agréable au port avec sa forme en flûte de Champagne. La table repliable est malheureusement mal conçue: les charnières ne tiennent pas les rabattants horizontaux, sa forme rectan­gulaire ne permet pas de manger sans poser son assiette sur les genoux et la fixation sur la console paraît fragile. A contrario, le siège du barreur est doté d'un ingénieux système pour le déclipser et le poser sur le plancher du cockpit pour accéder de plain-pied à la jupe ar­rière de bonnes dimensions, rendant très pratique l'accès au ponton. Le Sun Odys-sey 35 offre donc un intérieur très convi­vial et bien adapté à la croisière pour quatre à cinq personnes, surtout dans sa version deux cabines, plus cohérente •
 
 
Le bilan

La version deux cabines est sans conteste la plus agréable, avec une meilleure circulation grâce au décalage vers l'arrière du vaste cabinet de toilette.
En outre, la couchette double arrière permet de dormir dans le sens de la marche ou perpendiculairement et le coffre de cockpit de cette version est assez grand pour ranger tout le matériel complémentaire (bib, annexe, voiles...). 

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Les emménagements intérieurs sont très conviviaux avec la table du carré modulable et la table à cartes coulissante qui procurent un net bonus de confort au port.

Côté performances, le Sun Odyssey 35 est très agréable et très facile à mener, du moins dans sa version quillard grand tirant d'eau. La raideur à la toile au près est bonne et la barre douce, même s'il faut rester attentif au largue serré sous spi pour ne pas partir au lof.
Seule la grosse console de barre n'est pas convaincante car elle prend beaucoup de place et gêne l'accès à la commande moteur.
 
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 N° 532 • septembre 2002 • Bateaux
 
 

Date de création : 09/06/2009 10:46
Dernière modification : 03/01/2014 12:31
Catégorie : Les précédents en vrac - Le Sun Odyssey 35-La presse en parle
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