Réparation : un moteur neuf !
Le moteur avait été abimé par l'eau de mer, et trois bielles tordues lors de mes tentatives de démarrage (voir les photos ci-dessous).
Différents devis de moteurs neufs m'ont conforté à faire réparer le Nanni car en plus du moteur, j'aurais dû changer tous les périphériques (waterlock, échappement, ligne d'arbre, hélice, etc.).
Cette décision était d'autant plus évidente que grâce à un ami, Jean-Pierre W., j'ai pu contacter un motoriste belge, spécialisé dans la remise à neuf de moteurs Fenwick et industriels.
Il s'agit d'un pro, qui connait son boulot et possède un atelier super équipé...
Mais avant de ramener le moteur en Belgique, il a fallu le sortir de Schnaps, ce qui n'a pas été une mince affaire...
Un système de palans et poulies, avec un madrier suspendu par l'ouverture de la timonerie d'une part et sur un amas de petits madriers dans le cockpit d'autre part, et roule ma poule : Jean-Pierre W. et Bruno D. ont travaillé comme des chefs et je ne sais comment les remercier !
* * *
La sortie du moteur
- Un madrier posé en travers du toit de la timonerie, au-dessus du panneau ouvert (et démonté) ;
- A l'aide d'une élingue, ce madrier retient un autre madrier qui va du dessus de la cale moteur jusqu'au cockpit ;
- Dans le cockpit, plusieurs madriers courts, empilés à la hauteur de l'élingue permet de maintenir de façon horizontale le madrier le plus long.
- Ensuite une élingue, crochée en 2 points sur le moteur, reliée à un palan.
- En tirant sur la chaîne de ce palan, le moteur a été levé au-dessus du plancher, hors de sa cale. Ensuite, et cela n'a pas été le plus facile, par à-coups, l'élingue tenant ce moteur a été coulissée vers l'extérieur. Il a fallu démonter deux pattes-supports et le moteur est passé "tout juste" par la porte, à moins d'un cm....
Avec ces explications, le schéma ci-dessous doit être compréhensible...
PHOTOS du démontage et de la réparation
(cliquez sur les photos pour les agrandir)
Comme déjà écrit, sortir le moteur n'a pas été une sinécure
Initialement, il s'agissait juste de tester le dispositif retenu en empilant des madriers dans le cockpit, pour vérifier l'horizontalité de la poutre support qui est retenue par une sangle fixée sur un madrier de travers sur le toit de la timonerie.
L'occasion faisant le larron, on a dans la foulée fixé les sangles sur le moteur (qui avait déconnecté de tous ses périphériques quelques jours auparavant) et hop, le moteur a été levé avec le palan.
Pas très évident, car les madriers du cockpit se sont mis à pencher vers l'avant du fait des 300Kgs du moteur. C'était chaud mais la chance sourit (parfois) aux audacieux et après quelques sueurs froides, le moteur s'est retrouvé dans le cockpit.
Quelques jours après, grutage du moteur, démontage dans un garage pour en vérifier l'état et zou, direction la Belgique...
Le moteur avait bien dégusté...
==> Direction : la Belgique !
* * *
Après passage dans l'atelier belge, moteur réparé à neuf, tout a été changé (bielles, coussinets, chemises réalésées, etc.). On en a également profité pour d'autres améliorations comme précisé par après.
Quand on se rappelle que le moteur était ainsi, et que tout était à l'avenant...
La cale, avec et sans..
D'avoir sorti le moteur a déjà eu comme premier avantage de nettoyer et repeindre la cale.
Mais j'en ai profité pour d'autres améliorations... (voir chapitre suivant)